Les réseaux sont-ils véritablement sociaux ?

Cela ne concerne pas que les ados, bon nombre d'adultes sont aussi accros à leur téléphone... Petit point sur les réseaux sociaux qui parfois divisent au lieu de rassembler. Quelles sont les conséquences relationnelles sur le couple, la famille, les amis ou la vie quotidienne de tout ce temps passé sur les écrans ?

réseaux sociaux

Mon ado a trois mains, la droite, la gauche et son portable ! Serait-ce une des conséquences des réseaux sociaux  ? Je dis cela en souriant mais autour de moi, bon nombre d’adultes sont exactement dans le même schéma : 

Il y a  Fred, très « bô » célibataire quadra qui répond à toutes les notifications, même pendant une partie de tennis. Sylvie qui jongle sans cesse avec les messages de ses futurs chéris-chéris car elle est abonnée à trois sites de rencontre. Yvan qui photographie ses plats et ses chats. Sophie qui ne manque rien des stories des stars sur Insta et on connait tout des expéditions de JP … Enfin avouons-le, la plupart d’entre nous sommes Super Accros  !

Quelles sont donc les conséquences relationnelles sur le couple, la famille, les amis ou la vie quotidienne de tout ce temps passé sur les écrans ? Vivre à travers les réseaux ne privilégierait-il pas davantage le paraître que l’être ? Comment expliquer ce paradoxe  : le sentiment de solitude est inversement proportionnel au temps passé à cliquer sur les pages des sites sociaux ?  (oui, oui il faut relire 2 fois la phrase pour la comprendre !) Les réseaux sont-ils véritablement sociaux  ?

Quand ils ne rassemblent pas, Les réseaux sociaux divisent quelquefois. Ils peuvent ainsi être à l’origine de séparations dans le couple à l’image de 30 % des demandes de divorce en 2011 outre-Manche, qui contenaient le mot « Facebook » ! Incroyable, non ?

Addict et coupable

Se connecter pour consulter les dernières nouvelles prend du temps, beaucoup de temps. Passant de page en page, de photo en vidéo, de commentaire en discussion, on ne voit plus défiler les minutes. Et on scrolle, on scrolle…(c’est d’ailleurs mauvais pour les tendinites du pouce !). Pour peu qu’il faille faire le tour de chacun de nos comptes, force est de constater qu’à terme, le temps passe. Des instants que l’on aurait pu consacrer à nos proches, à sortir avec nos amis ou à avancer dans l’accomplissement d’une tâche pour laquelle nous procrastinons sans cesse. L’écran enfin éteint, nos yeux fatigués, nous ressentons un étrange sentiment de culpabilité : nous avons été une fois de plus pris dans les méandres de cette toile numérique sans vraiment rien avoir retenu.

Et pourtant, dès le lendemain, nous n’avons qu’une hâte : celle de nous reconnecter en reproduisant le même schéma. Nous vivons un étrange sentiment contradictoire : celui de prendre conscience que nous passons trop de temps sur les écrans et de ne pas réussir à décrocher. Pas très raisonnable tout cela, non ?

De la mauvaise humeur

Une étude statistique nous apprend que « traîner » sans limite sur les réseaux sociaux de manière passive, c’est à dire sans poster soi-même une contribution rend l’internaute de moins bonne humeur. C’est une des conséquences des réseaux sociaux… Outre le fait d’avoir le sentiment de n’avoir rien accompli d’utile pendant ce laps de temps, certains peuvent ressentir de la frustration, voire de l’envie au vu de ce que vivent les autres. Passer son temps à regarder les stories des couples heureux en vacances est une mauvaise idée pour tout(e) célibataire souffrant de solitude. Cela vient renforcer de manière négative une situation de mal-être qui était déjà sous-jacente.

Paradoxalement et de manière surprenante, ces mêmes internautes répondront « oui » à la question de savoir si surfer sur Facebook va améliorer leur humeur… Explication : Le passage sur le réseau social ne laisse aucun impact saillant positif, ni négatif et permet d’oublier facilement que l’on y a consacré (trop) de temps. 

Du sentiment de rater un événement

Nous avons tendance à oublier comment nous vivions avant, en des temps pourtant pas si éloignés ! Souvenez-vous, lorsque nous communiquions par le biais d’un téléphone fixe. Quand nos rencontres au restaurant ou dans un bistrot ne se résumaient pas à ce que chaque participant consulte son smartphone en permanence… Nous étions différents, pas à l’affût d’une information dite « capitale ». Nous ne ressentions pas cet impérieux besoin de prendre immédiatement connaissance de tel ou tel événement, de vérifier dans l’urgence.  Certaines situations sont cocasses tout de même ! Comme l’histoire de ce cambrioleur super accro qui n’a pas pu résister à la tentation de consulter son compte Facebook depuis l’ordinateur de sa victime sans se déconnecter… La police a liké immédiatement !

Du sentiment de sociabilité

Néanmoins, l’usage des réseaux sociaux est aussi utile . Ils permettent de nouer facilement des liens avec des personnes sans les avoir croisées au préalable. Ils donnent l’opportunité de faire partie d’un tissu relationnel autour d’une passion ou d’un centre d’intérêt. Enfin, ils suscitent des occasions de rencontre, permettent des retrouvailles : ses parents, sa correspondante, des amies d’enfance. On échange aussi plus facilement en continu avec un être cher en déplacement ou habitant dans de lointaines contrées.

De la nécessaire prise de conscience

Il faut toujours faire preuve de prudence et de raison dans l’utilisation des réseaux sociaux. Leurs algorithmes peuvent se révéler bien plus intelligents que nombre d’usagers. A l’image de cet américain qui avait quitté le domicile conjugal sans divorcer pour se remarier sous un nom d’emprunt. Se basant sur les photos publiées par les deux épouses sur lesquelles apparaissait le bigame, Facebook a innocemment proposé à l’une de devenir amie avec l’autre…

La présence des réseaux sociaux dans nos vies constitue sans conteste une évolution positive qui renvoie nos vieilles habitudes de communication à l’âge de pierre. Ce n’est pas leur utilisation qui est néfaste, mais leur sur-utilisation. Le plus étant l’ennemi du bien, il est indispensable que chacune et chacun d’entre nous privilégie en priorité le réseau social physique au réseau social numérique, les deux pouvant parfaitement se compléter. Alors comme pour tout, on les consomme avec modération pour éviter les conséquences des réseaux sociaux  

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