Des plantes pour mieux vivre la ménopause

A l’approche de la cinquantaine, la ménopause induit des désagréments perturbants : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, troubles de l’humeur... Sophie, naturopathe, fait le point sur les plantes sources de phyto-hormones qui peuvent donner un coup de pouce pour mieux vivre sa ménopause.

A l’approche de la cinquantaine, la ménopause peut induire des désagréments perturbants : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, troubles de l’humeur, insomnies, sécheresse vaginale… Certaines plantes sont des sources de phyto-hormones (substances naturelles proches de nos hormones endogènes) et limitent la baisse hormonale physiologique caractérisant la ménopause. Capital osseux, minéral, pondéral, tout est question d’équilibre !

L’ÉQUILIBRE HORMONAL

On cherche à réduire bouffées de chaleur, sueurs et autres désagréments.

Les huiles de bourrache, d’onagre et le yam

Ces deux huiles sont particulièrement riches en gamma-linolénique, de la famille des oméga 6, des régulateurs hormonaux. Elles ont des effets bénéfiques sur les bouffées de chaleur. Le yam (igname sauvage), grâce à la diosgénine contenue dans ses rhizomes, est quant à lui un phytorégulateur en progestérone et en oestrogène.

Les phyto-hormones *: gattilier, sauge et autres plantes

Le gattilier (Vitex agnus castus), sous forme de complément alimentaire, par cure ponctuelle d’un mois, est la plante de référence, en début de ménopause. Il induit une augmentation du taux de progestérone, « progesterone-like », ce qui permet de compenser en partie la baisse physiologique caractéristique de l’entrée en ménopause.

Les autres plantes « progesterone-like » :
L’achillée millefeuille (Achillea millefolium) ou l’alchémille (Alchemilla vulgaris) en alternance, sous forme d’infusion par exemple.

La seconde partie de ménopause se caractérise par une baisse en œstrogène.
La sauge (Salvia officinalis), sous forme de complément alimentaire, par cure ponctuelle d’un mois maximum, est la plante la plus réputée.
C’est une source naturelle en phyto-oestrogènes, ce qui va permettre rééquilibrer partiellement la chute en œstrogènes. La baisse sera ainsi plus progressive et les symptômes, moins marqués.

Il existe d’autres plantes sources de phyto-œstrogènes comme le soja, les graines de lin, le houblon (Humulus lupulus), l’actée à grappes noires (Cimifuga racemosa).

En gemmothérapie :
Le bourgeon d’airelle (Vaccinium vitis idaea) apporte de l’œstradiol naturel, et le bourgeon de framboisier (Rubus idaeus) stimule la production ovarienne de progestérone et d’oestrogènes.

La bonne santé du foie
Le foie est le siège de la transformation et de l’activation des hormones sexuelles. Pour son bon fonctionnement, pensez à faire une cure détox.

L’ÉQUILIBRE MINÉRAL

Pour se reminéraliser, magnésium, chrome, sélénium sont à apporter en quantité suffisante, pour un bon équilibre nerveux et métabolique.
La spiruline présente aussi un excellent apport de vitamines et de minéraux naturels.

L’ÉQUILIBRE OSSEUX

La baisse brutale en œstrogènes, selon son intensité et la sensibilité individuelle, peut causer une fragilité osseuse. Pour renforcer votre capital osseux, pensez à prendre de la vitamine D3 (exposition contrôlée au soleil et/ou sous forme de complément alimentaire), de la vitamine K2 (dans les légumes verts et sous forme de complément alimentaire si nécessaire).
La silice est très bénéfique pour fortifier vos os et vos phanères.
Mais surtout pratiquez une activité physique régulièrement, rien de tel pour maintenir une bonne ossature !

L’ÉQUILIBRE PONDÉRAL

La prise de poids étant partiellement liée aux variations hormonales, la régulation de l’équilibre progestérone/œstrogène est importante pour une bonne maitrise du poids. Avec l’âge, on observe une réduction du métabolisme de base. Une activité physique régulière et adaptée est donc une alliée principale pour brûler un maximum de calories ! Evitez de plus les sucres cachés.

Apportez une attention particulière à la qualité de votre flore intestinale avec une cure de probiotiques tous les 3-4 mois. Veillez à choisir des probiotiques contenant la souche L. gasseri, reconnue pour favoriser le contrôle du poids.

Quand la prise de poids est liée à une rétention en eau, la piloselle possède une action diurétique majeure.

L’ÉQUILIBRE DERMATOLOGIQUE

Le vieillissement cutané est plus marqué à la ménopause : les rides se creusent, les fibres de collagène et d’élastine se raréfient. La peau se déshydrate plus vite et la perte en acide hyaluronique s’accentue.

Pour maintenir une peau élastique et lisse, apportez à votre corps des oméga 3 (poisson, ou sous forme de complément alimentaire), du collagène et des antioxydants comme les vitamines A, C, E, le resvératrol et le coenzyme Q10.

Pour nourrir et protéger votre peau, utilisez une crème hydratante (à base d’eau thermale) le matin et riche en corps gras le soir (à base de d’huile de bourrache ou d’onagre, ou ajoutez-en quelques gouttes à votre crème de nuit).

L’ÉQUILIBRE PSYCHOLOGIQUE

La ménopause apporte des transformations physiologiques qui peuvent se traduire par des sentiments d’anxiété et de stress permanents.

Pour maintenir votre moral pendant cette « tempête hormonale », le Griffonia Simplicifolia (source de 5HTP, précurseur de la sérotonine) ou le safran peuvent contribuer à un meilleur bien-être émotionnel.

Votre praticien de santé sera de bons conseils car il pourra veiller à la cohérence de vos traitements et de votre état global de santé.

L’ÉQUILIBRE SEXUEL

Non, la ménopause ne met pas fin aux relations sexuelles et les variations de libido sont différentes d’une femme à une autre. Si vous ressentez une perte de désir, la Maca est un aphrodisaque naturel qui peut être intéressant. Pour les signes de sécheresse intime, pensez à utiliser un gel lubrifiant, avec des agents naturels et bio, pour plus de confort.

Avant de commencer la prise de phyto-hormones, il est conseillé de faire un bilan hormonal (par une prise de sang) afin de connaître votre taux en en progestérone et en œstrogènes, et donc vos besoins hormonaux. En cas de cancer hormonodépendant personnel ou familial, ne pas prendre de plantes contenant des phyto-hormones. Ne pas cumuler les sources de phyto-hormones ni les prendre en continu.

Sophie Marchais

Docteur en pharmacie et Naturopathe. Sophie rédige les articles de la rubrique santé, bien-être. Elle est experte par sa formation dans la connaissance des plantes, des mécanismes du corps humain et des compléments alimentaires. Elle délivre des conseils pour apporter confort et bien-être au quotidien avec des solutions naturelles. Elle exerce dans la Drôme (26), près de Montélimar, consulte à distance (téléphone ou Skype) et anime le site sonaturopathe.com. En indiquant que vous venez de la part de 50 ans dans le vent, Sophie vous offre un bilan iridologique gratuit, en complément de toute consultation (payante).

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One thought on “Des plantes pour mieux vivre la ménopause

  1. Bonsoir Sophie et merci pour votre article.
    J’ai quelques questions à vous poser :
    – le yam est-il aussi un régulateur de l’œstrogène (je le croyais uniquement précurseur de la progestérone) ?
    – vous parlez de début de ménopause où la progestérone baisse et de seconde partie où ce sont les œstrogènes. Mais à quel moment sait-on que l’on entre en début de ménopause et surtout à quel moment intervient cette « seconde partie » ? Est-ce un critère de temps, ou en fonction des symptômes ou…?
    – pourquoi ne peut-on pas utiliser le gattilier plusieurs mois de suite en début de ménopause (vous dites « cure ponctuelle d’un mois ») car j’imagine que le taux de progestérone ne remonte pas aussi vite ? Y’a-t-il un risque avec le gattilier ?
    – quand vous dites  » ne pas cumuler les sources de phytohormones » est-ce que cela veut dire que l’on ne peut pas utiliser en même temps un phytooestrogène et une plante progestérone-like ?
    Je vous remercie infiniment pour l’éclairage que vous voudrez bien m’apporter.
    Bien cordialement

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