Transpiration et ménopause

Parmi les désagréments liés à la ménopause, on retrouve en bonne position... La transpiration ! Est-ce un phénomène normal et fréquent à cette période de la vie ? Que peut-on mettre en place pour limiter la gène liée à cette transpiration excessive, voire l'enrayer ? On fait le point.

transpiration excessive a la menopause

Parmi le lot de désagréments certes bénins mais tout de même enquiquinants de la ménopause, on trouve souvent à une bonne place la transpiration. Nos glandes sudoripares font de la résistance à nos changements hormonaux et aiment bien montrer qu’elles sont toujours là pour nous jouer des petits tours, le plus souvent la nuit.
Est-ce un phénomène normal et fréquent de la ménopause ? Que peut-on mettre en place pour limiter la gène liée à cette transpiration excessive, voire l’enrayer ?

Hyperhidrose… c’est quoi ce truc ?

L’hyperhidrose est le nom médical de la transpiration excessive. Il y a deux grandes catégories d’hyperhidrose : l’hyperhidrose primaire et l’hyperhidrose secondaire.

Aux alentours de 50 ans, si l’on rencontre des problèmes de transpiration excessive, on est en général atteint plutôt d’hyperhidrose secondaire. Secondaire signifie secondaire à quelque chose. Dans notre cas, il s’agit des changements hormonaux qui bousculent nos organes et nos tissus, en l’occurrence nos glandes sudoripares et notre système parasympathique. Le système parasympathique est un réseau de neurones dans le cerveau qui régule plein de fonctions importantes, dont notre transpiration.
L’hyperhidrose secondaire est plus fréquente la nuit. Elle se manifeste par exemple par de la sueur généralisée sur tout le corps. On peut se réveiller au milieu de la nuit et avoir l’impression de sortir de la douche pour les cas les plus sévères. Parfois, on aura par exemple simplement le cuir chevelu humide, ou la nuque.

Est-il normal que je sue ?

Tout le monde transpire, et heureusement ! C’est un des meilleurs moyens que possède notre corps pour réguler sa température, et, sans ce phénomène naturel, on serait bien embêtées ! Seulement, parfois, le système qui régule notre transpiration dysfonctionne : il peut produire trop ou pas assez de transpiration. L’intensité de la transpiration et sa fréquence sont très variables selon les personnes, mais aussi les moments de la vie.

A la ménopause, environ 1 femme sur 2 va présenter des symptômes gênants de type bouffées de chaleur, tristesse, ou encore transpiration excessive. C’est un phénomène que l’on peut donc considérer comme « normal », ou tout du moins fréquent à la ménopause.

En revanche, si vous êtes atteinte depuis l’enfance ou l’adolescence de transpiration excessive, vous avez sans doute plutôt une forme d’hyperhidrose dite primaire. Cette forme là, bien que non grave, peut être particulièrement gênante et nécessiter de mettre en place des traitements et des astuces au quotidien, sur plusieurs années.

Comment limiter la transpiration à la ménopause ?

Voici 4 indications que vous pouvez instaurer si vous souhaitez être moins gênée par votre transpiration à la ménopause. Ces conseils sont valables que vous soyez atteint d’une forme d’hyperhidrose primaire ou secondaire.

1- Adaptez votre literie

Vous transpirez surtout la nuit ?
Veillez à adopter une tenue dans une matière confortable en cas de transpiration : privilégiez donc les tenues en coton. Ne prenez pas une couette trop chaude, et préférez des tissus respirants pour vos draps. N’hésitez pas à aérer la nuit la pièce dans laquelle vous dormez. Il existe aussi des matelas promettant de limiter la transpiration, mais c’est un investissement qui souvent ne vaut pas le coût si l’on adapte plutôt le type de drap et de vêtements de nuit.

2- Bougez et buvez

Afin de réguler sa transpiration, il est important de bien bouger durant la journée. Pratiquer une activité physique régulière occasionne moult bienfaits. Si vous transpirez en faisant un peu d’activité physique, il y a de fortes chance que vous transpiriez moins la nuit ou à des moments moins opportuns qu’en faisant du sport. N’oubliez pas bien sûr de bien boire.

3- Soyez patiente

La transpiration excessive liée à la ménopause dure généralement quelques mois, tout au plus 1 ou 2 ans. Après la ménopause, les glandes sudoripares refonctionnent normalement. Mieux : on transpire généralement moins au fil des années. La transpiration excessive sera donc bientôt un simple souvenir !

4- Consultez un professionnel de santé spécialisé dans l’hyperhidrose

Si la mise en place des conseils ci-dessus ne suffisent pas, tournez-vous vers un professionnel de santé compétent. Il pourra vous indiquer d’autres indications spécifiques à votre cas et éventuellement vous proposer des traitements (déodorants naturels, ionophorèse, etc.).

Article rédigé par Nelly Darbois, Kinésithérapeuthe et fondatrice du site L’Observatoire de l’hyperhidrose.

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