Tendinite : le bobo qui nous ré-apprend la patience

Motivés parce c’est la rentrée ou parce qu’il fait beau, on a envie de débuter une nouvelle activité. Course à pied, tennis, danse, salle de sport, nous voilà lancés ! Et parfois vite arrêtés par une douleur bien embêtante, la tendinite. Attardons-nous sur les moyens de la prévenir et de la traiter, particulièrement après 50 ans.

tendinite

Motivés parce c’est la rentrée ou parce qu’il fait beau et chaud, on a envie de débuter une nouvelle activité. Course à pied, tennis, danse, salle de sports… on s’y met à fond seul ou à plusieurs. Débordants d’énergie et d’une motivation sans faille, nous voilà lancés . Et parfois vite arrêtés par une douleur pas très grave mais oh combien embêtante, la tendinite. Attardons-nous sur les moyens de la prévenir et de la traiter, particulièrement après 50 ans.

Tendinites : késako ?

Vous voulez impressionner un membre de la famille ou  votre ado super sportif ? Alors ne parlez plus de tendinite, mais de tendinopathie. On emploie le terme de tendinite pour désigner une douleur au niveau d’un tendon. Le plus souvent après 50 ans, il s’agit d’un tendon au niveau de la cheville, du coude ou de la cuisse.

Parler de tendinite est un abus de langage. Le suffixe -ite signifie inflammation. Or, les tendons ne s’enflamment pas dans ce cas. Il vaudrait donc mieux parler tout le temps de tendinopathie. Dire tendinite plutôt que tendinopathie, c’est un peu comme qualifier de romancier quelqu’un qui lit des romans, et non qui les écrit.

C’est bien beau tout ça, mais à quoi bon être rabat-joie pour des questions de terminologie ? Tout simplement car croire à tort qu’une douleur au tendon est liée à une inflammation peut avoir des conséquences négatives sur la manière de prévenir ou traiter cette douleur.

Comment prévenir les tendinites ou tendinopathies ?

Fastoche ! Il existe un moyen quasi-infaillible de prévenir les tendinites : y aller mollo. En d’autres termes, commencer de manière extrêmement progressive toute activité nouvelle sollicitante physiquement. Une tendinopathie n’apparaît cependant pas au bout d’une seule séance. Si vous forcez trop en une fois, tout au plus risquez-vous des très vilaines courbatures. Qui vous feront certes marcher comme Quasimodo bien avant l’âge.

Le risque est de répéter une activité traumatisante de manière intense et répétée, disons sur quelques semaines. Cela concerne particulièrement la course à pied, la marche rapide, et les sports de raquette.

Si vous n’avez jamais pratiqué ces activités, ou très peu, commencez très progressivement : 1 fois par semaine 30 minutes, sur 2 ou 3 semaines. Puis passer à 1 heure 1 fois par semaine, ou 2 fois par semaine 30 minutes, pendant quelques semaines. Augmenter uniquement la fréquence, la durée ou l’intensité, jamais les deux à la fois. Surtout, ralentissez le rythme à la moindre survenue de douleur jusqu’à disparition complète de cette douleur. Et reprenez encore plus progressivement.

Comment soigner une tendinopathie ?

Premier réflexe, humain mais malsain quand on a mal quelque part : chercher à tripoter, papouiller, étirer la zone en question. C’est tout ce qu’il ne faut pas faire ! Et particulièrement dans le cas d’une tendinopathie. Cela risque d’aggraver la lésion. Plus facile à dire et rabâcher qu’à faire. En pratique, on a toujours une envie irrésistible de s’occuper de la zone en question. Gardons en tête qu’il faut éviter autant que possible de venir la titiller.

En revanche, le repos total de l’activité ayant déclenché la douleur est plus que nécessaire. Et ce jusqu’à disparition totale de la douleur. Cela peut prendre plusieurs mois. Ensuite, il faudra reprendre encore plus progressivement l’activité à l’origine de la douleur. Il n’est par contre pas conseillé d’arrêter toute activité physique. Au contraire, continuez toutes vos activités n’entraînant pas de douleurs. C’est bon pour votre corps mais aussi pour le moral. Et il sera d’autant plus facile après de se remettre à la pratique sportive à l’origine de toutes ces péripéties. En effet, vous ne serez pas déconditionné.

La consultation d’un kinésithérapeute, d’un médecin du sport ou même d’un coach sportif bien formé peut être pertinente. Ces professionnels sauront vous guider dans la reprise progressive des activités sollicitantes.

Existe-t-il des solutions naturelles efficaces ?

L’argile verte en cataplasme sur la zone douloureuse a pu soulager certaines personnes.
En aromathérapie, les huiles essentielles de gaulthérie, d’eucalyptus citronné et lhuile végétale d’arnica possèdent des propriétés intéressantes. Cependant le meilleur allié naturel restera  le repos et la patience. Et pourquoi pas un peu de froid, cela soulage au moins sur le moment.

Cet article a été rédigé par une kinésithérapeute.

Partagez cet article sur les réseaux sociaux :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *