Ode à la paresse…
Aujourd’hui, c’est décidé,
je remets le travail à demain.
Je rêve d’une vie plus tranquille.
Je me livre à ma passion de l’oisiveté,
à mon art de la fainéantise,
je prends enfin le temps d’apprécier le moment présent.
Le temps de plonger dans un bain chaud,
de buller en toute sérénité,
de préférer le hamac à la randonnée.
Tellement rare et si précieuse cette paresse.
Je m’économise.
Je me mets sur pause.
J’observe mon inaction,
profitant pleinement de ce moment planifié ou imprévu.
Même ma respiration ralentit,
se calant à mon rythme inerte.
Je me laisse bercer par le bruit grouillant
de ce monde qui continue à s’agiter autour de moi.
A s’agiter sans moi.
Le temps d’un instant, je m’absente,
je m’enfuis, disparaissant du moindre signe d’activité.
L’ennui m’inspire, me porte ailleurs.
Loin, très loin.
Je prends enfin la liberté de ne rien faire,
de tout stopper pour quelques secondes,
quelques minutes, quelques heures.
Jusqu’à ne plus avoir le courage de paresser.
Ode à la paresse…