Depuis des mois, le bouleversement que nous vivons ébranle chaque strate de notre vie : notre façon de concevoir le monde, nos habitudes de travail, nos habitudes de vie sociale, nos relations et j’en passe. Pour tous, des aménagements ont été possibles et/ou nécessaires, mais non sans effet secondaire pour beaucoup et notamment concernant la vie personnelle, fortement impactée et entachée.
Un jour sans fin
C’est vrai que se retrouver sans préparation avec son.sa conjoint.e non stop n’était pas une évidence pour tous. A une nouvelle façon de travailler et d’échanger, on a dû associer de trop nombreux paramètres. Une réorganisation de la vie de famille ainsi que de l’emploi du temps personnel, le contexte anxiogène et par ricochet le stress que tout cela a généré ont fait que de nombreux couples ne se sont plus reconnus devant tant de renouvellements très rapides. Sans oublier les diverses remises en question qui nous sont alors passées par la tête, avec en numéro 1 du classement : « est-ce qu’on va se supporter ? » suivie par « comment va-t-on gérer ce vide soudain dans nos journées ? ».
La liberté naît du chaos
Ce virus surprenant et invisible a fait place à un certain trouble, digne d’une dépression à l’échelle planétaire. Il a aussi permis, parce que tout n’est pas mauvais dans le chaos, de remettre certaines pendules à l’heure. Et la première pendule concerne notamment notre identité propre et par effet domino notre couple et la place que l’on y occupe. Comment avance-t-on sans faire de projets ? Comment accepte-t-on le stress et les angoisses de l’autre ? Devant ces interrogations, beaucoup de couples ont explosé, se sont déchirés voire des drames ont éclaté, et ce, quelque ce soit le nombre d’années passées ensemble. Ok, une séparation, c’est difficile. Il faut se reconstruire intérieurement puisqu’on se retrouve seule face à soi-même, tout en reconstruisant une nouvelle sphère extérieure. Cette vérité-là, on ne va s’étendre dessus, non pas qu’elle ne le mérite pas, mais il me paraît plus pertinent de se pencher sur l’après. Cette fin d’histoire est également un début. Et pas n’importe lequel. Le début d’une nouvelle vie (et ça, ce n’est pas rien !).
Révolution personnelle
Toute la subtilité de cette nouvelle ère va reposer sur la capacité à muer. Toutes les habitudes, les contraintes, la routine de la vie d’avant vont disparaître et laisser place à d’autres, plus réfléchies, plus constructives. Tout ce travail sur soi que chacun a dû faire pour dépasser la fracture qui s’est mise en place dans le monde entier n’aura pas été vain. Mais par quoi commencer ?! Évidemment, la question matérielle est importante. Retrouver ou réinvestir un lieu de vie, acheter des meubles, une voiture, retrouver un équilibre financier, bien sûr que c’est essentiel. Mais une fois passé ce gros dossier, il serait peut-être temps de se poser 5 minutes, de penser à soi en se posant quelques questions assez primaires. Qui je suis désormais, sans la reconnaissance de l’autre, juste avec moi-même ? Est-ce que je suis capable de m’aimer suffisamment ? Comment je me trouve ? Dans quel état est ma confiance en moi ?
Effets secondaires
Une fois ces diverses étapes dépassées vient l’envie de respirer à nouveau. Sortir, rire, rencontrer du monde voire même rencontrer quelqu’un qui donnera envie de le.la.les revoir, un peu, beaucoup, passionnément… Et arrivera le moment où cette reconstruction de soi-même sans personne prendra tout son sens. Car quand on est assez forte pour s’aimer, se respecter et se choyer sans l’aide de personne, quel magnifique cadeau on va offrir à l’autre et surtout et avant tout à soi-même ! La version 2.0 (ou 3 ou 4 pour celles qui ont plusieurs vies à leur actif…) : celle qui sait qui elle est, ce qu’elle aime, qui ne se cache plus (ou beaucoup moins) parce qu’elle s’assume plus qu’avant et se trouve belle.
Un renouveau pour tou.te.s
Bien sûr, il n’est pas nécessaire de se séparer de son.a chéri.e pour se redécouvrir, je ne fais pas l’apologie du célibat post-confinement ! Évidemment, pour beaucoup de couples qui ont réussi à dépasser cette dernière année ensemble, déjà un grand bravo ! Et puis l’enrichissement personnel que cela a procuré est loin d’être négligeable non plus. En fait, quelle que soit l’issue de cette période ardue, personne ne peut dire qu’il n’en est ressorti indemne. L’important est d’avoir accueilli toutes ces épreuves et de se rendre compte qu’on a géré. Comme disait Glinda à Dorothy dans « Le magicien d’Oz » :« Tu as toujours eu ce pouvoir en toi, ma chère, mais il fallait juste que tu le découvres par toi-même ».
Carole Itan
Sexothérapeute, Carole a toujours voulu l'être. Une grande passionnée du métier, elle reçoit de multiples consultations d’hommes pour des problèmes d’érection ou de précocité, de femmes pour des problèmes de vaginisme ou dyspareunie. Elle s'attelle aussi à faire de la prévention et/ou de cassage de légendes urbaines qui ont la vie dure ! Vous pouvez retrouver Carole directement à son cabinet ou par visio pour des consultations.
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